Le 23 décembre 2002, par Gidéon Stargrave,
Comme dirait un parisien de retour de province : « A Lyon c’est facile de frauder le métro, y’a pas de barrière » . Mais ça c’était avant. Maintenant, la fête est finie, c’est beaucoup plus dur ! Vous allez voir...
C’est le matin, levé tard, un verre d’eau vite avalé et hop, un petit tour dehors. Sortie devant mon immeuble, la porte n’existe plus, elle a brulée y’a quatre mois. j’attaque la montée en direction du plateau de la Croix-Rousse. Deux rues plus haut, la tentation est forte. La bouche de métro à ciel ouvert provoque ma fainéantise matinale. Pourquoi monter à pied alors que le train souterrain peut m’y monter en deux stations ? En fait non, ma destination n’est qu’à une station, mais le principe de précaution me dicte de descendre là où le cafard se fait rare. Ma décision est prise : aujourd’hui c’est métro.
C’est une petite station. Une machine à distribuer des billets, un oblitérateur, trois place assises, et deux mémés qui attendent que le métro monte lentement sur sa crémaillère. Les deux femmes parlent fort :
"Ma carte ne marchait pas hier"
"Ah, c’est tout nouveau, il faut s’y habituer."
"C’est sûr, avec ce bip on peut voir les gens qui payent pas".
"Oui, mais hier j’ai vu qu’un contrôleur n’a pas mis d’amende à un jeune qui n’a pas bippé sa carte".
"C’est inacceptable" !
"Oh oui" !
Je descend lentement les escaliers. À ma vue, les deux dames se taisent. C’est sûrement mon bonnet qui leur fait peur. Je m’approche de l’oblitérateur. Pose un temps d’arrêt. Je paye ou je paye pas ?
"BIP" !
Pour faire illusion, j’ai essayé d’imiter le bruit de la machine. Je jette un coup d’oeil panoramique pour voir l’effet de mon stratagème. Les deux mamies regardent par terre pour être sûr de ne pas croiser mon regard. Je crois que je me suis fait calculé...
et oui mais je te rassure, je frôde de plus en plus rarement, ce bip fatidique a cree une paranoïa rampante dans les transports en commun lyonnais. ca crain ! il m’arrive même, des fois, d’acheter un billet.
wahou, rapide la corection et la mise en ligne : un coup de téléphone et hop ! c’est fait.
UN GRAND BRAVO POUR NOTRE WEBMAITRE PREFERE : yououuuuu !