Le 25 décembre 2002, par Gidéon Stargrave,
Dans mon immeuble, pour limiter l’entrée des gens indésirables, il y a deux portes. L’une a brûlé il y a quatre mois et l’autre est cassée depuis tellement longtemps qu’aucun locataire ne se souvient l’avoir vue fonctionner. On ne peut donc pas dire que mon immeuble soit fermé par des portes.
Hier des ouvriers sont venu réveiller les habitants de mon hlm à au moins neuf heure et demi du matin ; et cela pour changer la porte : celle qui a brûlée y’a quatre mois. Oh, un bien triste souvenir cet incendie ; un imbécile à mit le feu aux poubelles qui exceptionellement étaient restées dehors. Les pompier sont venus, ils ont maîtrisés le sinistre dans un vacarme assourdissant, personne ne s’est réveillé, à part le locataire inspiré qui a donné l’alerte. Il peut se passer n’importe quoi dans cet immeuble et tout le monde dort. Moi même, je dormais d’un sommeil alourdi par une soirée un peu arrosée. La porte est resté ouverte et calcinée de longs mois avent que l’agence ne se décide à faire quelque chose.
Ca me rappelle la fois où l’office de hlm a décidé de réparer l’autre porte. C’était un vendredi en début d’après midi. La serrure de l’entrée principale a été changée. Le seule problème, c’est que personne n’avait la clef, puisque la porte n’a jamais marché et que les interphones ne sonnent nulle part. Deux heure plus tard, un grand coup de pied à mit fin à cette histoire stupide. En quatre mois, c’est fou comme les gens peuvent s’habituer à une situation. Si bien que la réparation de la porte à suscité une animation incroyable dans l’immeuble. Bien plus que quand elle est partie en fumée. Bizarre. D’habitude, les gens se mobilisent quand quelque chose est dégradé. Mais non, chez moi c’est quant un bout de l’espace collectif est réparé que cela provoque des réactions. Du coup, un locataire à qui il doit manquer une case, passe sa journée à bloquer la porte toute neuve avec une ficelle afin de la laisser ouverte. La peur du changement, sans doute.