Le 9 octobre 2005, par Lézard Vert,
C’est l’histoire d’un homme et d’un djembé. La scène se passe dans un gîte rural...
...où une trentaine de personnes sont réunies, pour les enterrements de vie de garçon et de jeune fille de deux d’entre eux.
Il est cinq heures du matin. Depuis un certain temps, la vague festive, gonflée d’alcool, de musique et d’idées lumineuses et stupides, a commencé à décliner. Un certain nombre sont allés dormir. Dans le même temps, un mini concert s’était enclenché, d’abord plutôt "pop et variété" (guitare + carnet de chant) puis plutôt "cubain" (percus, cuivres, guitare).
J’étais moi-même gorgé de spiritueux, ayant au cours de la soirée entretenu comme leimtotiv : "il me faut un alcool fort" (puis préparation d’une boisson à base d’alcool fort), "il me faut un alcool fort" (idem), etc. Je me tenais donc là, étourdi par la boisson, la fatigue et par le son assourdissant des percus situées à 1-2m de moi. Mais ça me plaisait, je me sentais hébété mais plutôt content d’être ici.
Un peu plus tard, lorsque les rangs se sont encore éclaircis, j’ai pris distraitement l’une des percussions non utilisées. Je tiens à préciser que je n’avais jamais été musicien, jusque-là. Je ne fais même pas partie de ceux à qui leurs parents ont infligé des leçons de solfège, de piano ou de flûte traversière. Tout juste avais-je essayé de gratouiller la guitare, quelques mois en classe de seconde, pour faire comme les copains (sans grand succès).
Mais ce soir-là, quelque chose s’est produit.
Je n’ai pu l’analyser qu’après, abruti que j’étais par les boissons éthyliques. Mais un ami m’a appris un rythme simple, ternaire, BOUM bam bam BOUM bam bam, et m’a invité à le pratiquer un peu. En guise d’initiation.
Trois heures trente plus tard, j’y étais encore. Entre temps, tout le monde était allé se coucher, j’avais tapé la discute avec les deux derniers réveillés, tout en continuant à faire ce BOUM bam bam BOUM bam bam. Le dernier des derniers était allé s’installer dans une chaise longue devant la piscine, je l’ai suivi et j’ai continué, BOUM bam bam BOUM bam bam, pendant qu’il s’endormait et que moi-même je commençais à somnoler. Ce fut une révélation.
:-D Non, curieusement. C’est rare que j’aie une vraie migraine les lendemains de beuverie. Peut-être parce que je ne bois pas assez. :o) Mais ça arrive quand. J’ai un souvenir récent de réveil très, très pénible. Ah, voilà : c’était deux semaines plus tard, pour le mariage qui a suivi cet EVG.
En revanche, j’étais en train d’essayer de me rappeler où j’étais allé dormir après cette longue séance de djembé. B-) Impossible ! Comme quoi, il y avait quand même de l’alcool dans mon alcool. :-D
Mais depuis, je me suis procuré une percu, mais il y a un obstacle : mes voisins d’immeuble, qui, bien que peu nombreux (tout est vide autour de moi, ainsi qu’en-dessous, il y a juste une famille guinéenne à l’étage au-dessus), et potentiellement réceptifs à ce type de musique (voir parenthèses précédentes), pourraient quand même être incommodés par le bruit. D’ailleurs ça fait un tel boucan un djembé, ai-je découvert, que je crois même que les petits vieux de la maison de retraite, de l’autre côté de la rue, entendraient ça. :-o
Du coup je m’entraîne en tapant du bout des doigts, ce qui n’est pas pareil mais me permet quand même de travailler le rythme. :-|
Heureusement, hier soir un pote m’a donné l’idée de rembourrer l’intérieur de la percu avec un coussin ou du tissu. J’ai essayé, ça marche terrible. Je vais pouvoir augmenter la cadence. B-)