Le 11 juillet 2005, par Lézard Vert,
Nous sommes sur la plage de Pen Trez, petit bourg à l’extrémité du Finistère. La matinée est fraîche et humide.
Nous sommes une trentaine de personnes, de 20 à 80 ans, en kimono blanc, alignées sur le sable mouillé. Le professeur, face à nous, compte en japonais d’une voix forte pour donner la cadence. Un pas en avant, un coup de poing. Un pas en avant, un coup de poing... Le cadre est superbe malgré le temps gris. Le vent nous souffle en plein visage.
Voilà un rassemblement un peu surprenant. Ici en effet, on trouve d’habitude plutôt des promeneurs, des joggers, des planchistes et des adeptes du char à voile. Mais nous aimons cette ambiance de pleine nature, qui s’associe bien au côté mystique des arts martiaux. Cela fait déjà trois jours que nous sommes ici, pour un stage de karaté, kung fu et tai chi chuan. Lever matinal, coucher peu tardif, après cinq heures d’entraînement quotidien.
Le cours a débuté depuis à peu près trois quarts d’heure, quand un nous apercevons un break bleu qui vient se ranger sur le bas-côté de la route, en surplomb de la plage. Les gendarmes débarquent ! Un agent descend de la voiture et nous observe avec intérêt. Il semble noter quelque chose sur un calepin. Qui sont donc ces énergumènes en blanc ? Une secte ? Un groupe paramilitaire ? Des émules de Fight Club ?
Tous les élèves du cours ont aperçu les nouveaux arrivants. Il y a des regards curieux, des pouffements de rire. Notre prof ne s’interrompt pas : après avoir lui-même glissé une petite blague, il continue l’exercice.
Finalement, notre gendarme semble se rassurer. Il sort une cigarette et fait sa pause clope en continuant à nous regarder. C’est quand même plus intéressant qu’une patrouille sur les chemins de campagne.
Désolé mais je ne suis pas au courant. Essaie d’envoyer un email via les sites web des fédérations de karaté, peut-être ?
Ou alors là : www.pascal-plee.com