Le 12 janvier 2003, par Bounty Bi,
Ce matin un petit air de cool jazz à la radio me sort mollement du sommeil. Je regarde l’heure : 9h30. Je suis déjà limite en retard pour partir au taf, il faut que je produise un gros effort. D’autant plus qu’il a l’air de faire frisquet en dehors de la couette.
Allez, je glisse du lit, me traîne sur la moquette ... Allons tout de même ! Un peu de dignité ! Je me lève.
Dans la cuisine, je jette un œil à travers la fenêtre sur le petit thermomètre extérieur : -5°C. Cela fait déjà six jours que la température est négative à Paris. Phénomène assez rare car l’océan n’est pas si loin ! Le chat comme d’habitude s’est levé dès qu’il m’a entendu. Il est là, s’étire, fait le dos rond, ronronne. Il passe me caressant de son flanc et repasse. Ah c’est beau l’amitié ! Je le gratouille sous le menton. En réalité je sais bien ce qu’il veut : il a faim ! Il veut ses croquettes ! Je me presse : p’tit dèj express, douche rapide. C’est l’heure d’y aller ! Je prends mon vélo.
Dehors, la neige tombée samedi a bien tenu à certains endroits. Sur les trottoirs, le verglas s’est morcelé en glaçons. Ceux-là il vaut mieux shooter dedans que déraper dessus !
Sur mon bicloune j’ai enfin trouvé la technique pour ne pas congeler pendant les 10 minutes pas plus qui me séparent de mon lieu de travail.
Un deuxième pantalon,
du papier-journal sur le ventre (comme les pros !),
bien sûr une paire de gants,
un bonnet bien enfoncé sur les sourcils,
une écharpe de grosse laine enroulée deux fois, remontant sur une partie des oreilles. Nouée devant façon gros nœud pap un peu grotesque, elle me remonte juste en dessous du nez.
Celui-là, je suis obligé de le laisser libre sinon je vais avoir plein de buée sur mes lunettes à chaque expiration, plutôt dangereux pour les repères dans l’espace ! Le seul ennui c’est que je peux à peine tourner la tête sur les côtés.
Me voilà prêt à affronter tous les blizzards ! Il n’y a que mon nez que je risque de perdre, mais pas question de prendre le métro ! Allez ! On y va !