Cul-à-cul comme diraient des routiers, mais personnellement je préfère les imaginer qui s’embrassent, se souhaitant bon voyage avant de partir chacun de leur côté, l’un longeant la côte méditerranéenne, l’autre fonçant à travers l’aquitaine. Leur embrassade furtive sur le quai (comme les voyageurs qui ont aussi droit à leur départ larmoyant) n’est qu’un au revoir car le lendemain, même heure, même endroit, ils se retrouveront pour une nouvelle étreinte passagère. Ce qui me fait penser à ça, c’est que je viens d’abandonner ma douce sur le quai, elle retournant à Matabiau justement pendant que moi, dans mon duplex, je vogue vers la capitale dans un train parti 20 min plus tard. Je suis sûrement le seul à triper la dessus , mais j’imagine que je prend un peu d’altitude et je vois les deux trains s’éloigner nous emporter chacun à un bout de la France, assis place 16, voiture 06 à 300 km/h, pour nous retrouver dans quelques semaines pour une étreinte furtive avant de nous séparer de nouveau, et ainsi de suite... Cette éloignement est passager, raisonné mais pas toujours facile... Du coup, malgré les grèves, les contrôleurs, les tarifs souvent proches de l’extorsion et les corails pourris qui arrivent à 2h du mat’, je profite de ces quelques lignes pour remercier sincèrement la seuneceufeux qui nous a permis de nous pacser avant hier à Toulouse, de fêter ça à Lyon hier, de travailler à Paris demain mais surtout de rester ensemble pendant bientôt 7 ans malgré les km...