Le 16 septembre 2003, par James,
Samedi matin en grande surface. Je fais mon plein de courses. Un couple me sort d’une concentration rarement atteinte en ce lieu, au rayon des produits ménagers.
"Va me chercher le produit pour nettoyer la salle de bain, dit-elle."
À peine une minute passe pendant que je compare les marques d’essuie-tout.
" Tiens regarde, dit-il d’un air triomphant, c’est vachement pratique ces trucs-là.
Ah non ! Pas de lingettes ! ...
Pourquoi ?
Ça pollue ! ... et ça coûte cher.
Je m’en fous que ça pollue, puisque c’est pratique. En plus, c’est marqué qu’il y a des... composés naturels... ça ne pollue pas le naturel !
à la télé, ils disent que ça pollue... ça augmente le volume dans les décharges.
Oh ! Tu m’énerves, miss écolo. À ce tarif -là, tout pollue ! Qu’est-ce qu’il faut prendre alors ? "
Les mains encombrées d’un énorme paquet, choisi parce que recyclé et biodégradable, j’aurais bien formulé une réponse pour aider l’apprentie écologiste à cours d’arguments. Mais la seule chose qui me soit venue à l’esprit, c’est que de nos jours, nous vivons dans l’ère du jetable.
J’ai posé mon gros paquet dans le caddie quand j’ai compris qu’ils me regardaient.
" Il n’y a pas de bonnes réponses. Il n’y a que des choix, ai-je fini par dégoiser sans être sûr de me faire comprendre. "