Le 16 février 2004, par El Castor,
Installé au Pays Basque, je découvre les charmes pittoresques d’Hasparen
Voilà, ca fait une semaine que j’ai quitté la capitale pour prendre pied dans cette ville de Bayonne, dont j’étais tombé raide amoureux l’année dernière. Hier c’était Dimanche, seul avec ma fille (18 mois) et sans rien de prévu. Dans un monologue (car les da-da-da-da de mon bébé ne constituent en aucun cas des réparties dignes de ce nom), je déclare : nous partons pour la montagne. Direction : Hasparren, à une vingtaine de kilomètres, en enpruntant la "route des cîmes".
Nous prenons place dans la voiture, et après nous être paumés dans un bled adjacent, nous trouvons la fameuse route des cîmes. En lacets, nous enfilons les tournants à gauche et à droite, en grimpant toujours plus. Après 15 minutes, une vue splendide sur une enfilade de vallées bigarées. Les maisons sont isolées, des bois alternent avec des prairies, une vue sur un pic loitain, et de nouveau une route plate... nous ne rencontrons personne, si ce n’est trois promeneurs à l’allure de chasseurs qui regardent bizarement ma plaque 75. Il ne doit pas en passer par là tous les jours.
Nous voyons enfin se profiler Hasparren, son église et la bourgade qui l’entoure. C’est l’heure de la messe. A peine sortis de la voiture, nous nous retrouvons entourés d’un groupe de jeunes hurluberus vêtus de blanc avec des rubans rouges, munis de batons à clochettes, et suivis d’un orchestre campagnard local (1 caisse claire, quelques percus, et 10 trompettes). Les voilà qu’ils se mettent à danser en musique, dont le volume effraie au premier abord le bébé scotché à mon dos. Mais elle se calme, et nous suivons le groupe jusqu’à la sortie de l’église. Ils font l’aumone, sûrement un impôt révolutionnaire caché sous des effets folkloriques, aux bons citoyens qui sortent de la messe. Une foule.
Voilà bien un spectacle auquel je ne m’attendais pas. Bienvenu au Pays Basque. Ses chèvres, sa pelote, ses bombes et ses danseurs espiègles !
Petite précision j’espere que cet article posté par vos soins est effectivement du 2nd degré. Parce que si le bruit des trompettes et des bombes vous dérange, on peut faire moins fort hein....
Sauf le respect que je vous dois, (à savoir, aucun) vous faites partie, cher monsieur des gens qui viennent s’installer au Pays Basque parce qu’ils ont "le coup de foudre", surement ressenti lors des fetes, et qui apres, oublient qu’il arrivment dans un endroit ou les traditions, la culture et la Langue étaient déja présente quand ses ancêtres en étaient encore à bouffer de la viande crue et des baies sauvages, avant d’aller trainer leur femme par les cheveux. Avant de critiquer, faut se renseigner mon cher. Je vous méprise monsieur....
Evidemment, cela mérite des précisions.
Cet article était (est) au second degré, lié à l’émerveillement et à l’amusement quoditien avec lequel je regarde le monde. Je ne méprisais absolument pas le spectacle en question, mais il faut comprendre la surprise du citadin (j’ai grandi à Paris) devant la situation : nous étions quasiement seuls (déjà étrange - et agréable pour moi) et d’un seul coup, une foule, avec des danseurs habillés de façon traditionnelle. Bref, j’étais au comble de la joie, sans mépris aucun.
Revenons sur le Pays Basque vs Paris. Cela fait maintenant trois ans que nous sommes arrivés. Et je dois dire, que COMME PARTOUT, il y a des gens biens, sincères, serviables, courtois, drôles, intéressants, chaleureux, mais aussi des cons, biaiseux, intolérants, racistes, chiants, plats, bref, des gens quoi. A Paris comme à Bayonne.
Quant au reste, une agglomération de 100 000 habitants a aussi ses travers, que je n’évoquerai pas ici. Et Paris a aussi ses charmes, qu’on ne voit pas forcément au premier abord quand on y arrive à bord d’un bus pour 1 journée, ou même par la gare Montparnasse sans un titi qui vous guidera la nuit.
Aujourd’hui j’aime le pays Basque, mais je crois que dans 20 ans, j’y serai, pour CERTAINS, toujours un étranger, même si j’ai des amis et un travail dans le coin. Ah si je parlais l’euskara, bien-sûr, ce serait différent. Mais dès que je questionne les gens, mes voisins, sur l’identité basque, sur des choses simples, je me fais très vite agressé. Comme ici d’ailleurs. Bon, laissons tomber. Je ferai des efforts si les autres en ont aussi.
Mais au fait, pourquoi "les autres" en feraient-ils puisqu’ils savent déjà tout, puisqu’ils ont leurs amis avec qui aller au rugby, leur certitude d’être dans le plus beau pays du monde....hein pourquoi s’intéresser aux autres ?
Méditez donc : "Amak irin balu opil balaidi...." A bon entendeur.