Le 23 mars 2006, par Lézard Vert,
Les métros sont des lieux de grande solitude et d’individualisme. On y est généralement confronté à une série de bulles, ou plutôt de personnes enfermées dans leur bulle.
Ce n’est pas l’endroit où aller se remonter le moral dans les périodes d’humeur basse. Du moins si l’on y entre seul, comme le font la majorité des gens.
Le meilleur moyen de s’y sentir bien est d’y monter à plusieurs, avec des amis ou des collègues. Ou encore mieux, avec l’être cher à son coeur, puisqu’en plus de pouvoir échanger avec elle ou lui, on peut se créer une bulle à soi, mais pour deux, beaucoup plus confortable, en échangeant des câlins sans prêter la moindre attention à ce qui se passe autour.
Ligne 5 du métro parisien, heure de pointe, 17h30/18h environ. Un couple monte et reste debout, appuyés l’un face à l’autre autour de l’une des barres verticales de maintien. L’homme a l’air fatigué. Il laisse aller tranquillement sa tête contre la main de sa petite amie qui tient la barre métallique, et ferme les yeux avec soulagement.
La main en question remue un peu. Le type ne réagit pas. La main remue un peu plus fort, essayant de se dégager, mais sans agressivité. Le gars décolle sa tête, regarde autour de lui. Ce n’était pas la main de sa tendre et chère qu’il caressait de sa joue, mais la mienne !
Oh pardon, je croyais que c’était... marmonne-t-il.
Non, ma main, elle est là ! lui explique avec compassion son amie.
C’est pas grave, c’est pas grave ! réponds-je, et j’éclate de rire.
J’ai envie d’ajouter quelque chose de désopilant, du genre "bon, je descends là, j’espère que vous ne vous ennuierez pas trop sans moi !", mais je me retiens. Mais je garde une sérieuse envie de me marrer pendant le reste du trajet jusqu’à chez moi.
Effectivement, surtout que depuis cette rencontre fortuite je lui ai piqué sa nana.
Je plaisante. :-D