Le 11 novembre 2004, par Spaspiff,
J’espérais une petite ballade peinard avec ma femme et ma gamine, tranquille Emile dans le village. J’aurais dû me méfier, c’était bien trop simple, trop limpide pour que rien n’arrive.
Nous sortons l’attirail, landau, sac à langer, capote pour la pluie, la semi-totale pour une petite promenade dans les ruelles de ma petite bourgade de campagne. Le temps est agréable pour un mois de novembre.
Nous arrivons à une aire de jeu dans un parc où nous avons l’habitude de nous arrêter. La petite dort du sommeil des anges, bercée par le roulis de la machine depuis une demi-heure. Sur place, il y a un groupe de gamins, garçons et filles. Il y a surtout ces deux qui se cherchent, qui se provoquent.
On s’assoit à peine de l’autre côté de la place et on voit les oiseaux se balancer une poubelle municipale à tour de rôle, à celui qui se la prendra en pleine poire. Bon, je me dis qu’on ne va pas tout de suite jouer le flic de service.
Pas de violence, c’est les vacances.
Le climat s’échauffe encore davantage, les filles se carapatent et un nouveau groupe de garçons arrive. Ils rejoignent l’un des deux belligérants, leur copain de quartier et la balance commence sérieusement à pencher d’un côté. Ni une ni deux, les voilà à cinq contre un à donner des coups de pied à l’autre gamin qui est par terre.
Raté pour raté, je me lève et je chope celui qui semble être le petit chef. Grosse voix, ton ferme, menaces de voir les parents. Ce petit con me répond. Dediou ! Je pousse une bonne gueulante et tout le monde reprend sa place.
Pour le calme, on repassera demain.
Voilà. Ce jour-là j’ai encore vieilli un bout, j’ai confirmé ma place de l’autre côté de la barrière.
Je suis peut-être un vieux con, mais lui c’est vraiment un sale gosse. Na !