Prenons donc un exemple au hasard pour illustrer mes propos... Allez, un jeune homme (si si encore jeune même si un peu dégarni et grisonnant...) d’une trentaine d’années ça devrait aller...

Faisons-en un homme de son temps : dans l’exemple il sera divorcé avec une garde alternée et une amoureuse internaute habitant à dache...

Imaginons ce donc très beau et très jeune à peine cadre pas trop dynamique le matin (j’en fais trop sur les qualificatifs ?)... A l’heure où la couette se fait de plus en plus chaude et douce et le radio-réveil de plus en plus agressif et intolérable !

D’ailleurs corsons le tableaux (ce serait trop idyllique !), et rajoutons son plus petit, son schtroumpf, son Gnafron (bon je suis lyonnais ça vous défrise ?) le rejoignant dans son lit 20 minutes avant la sonnerie honnie ! Qu’il soit réveillé puis ait à peine le temps, ce brave homme, de se rendormir...

Vient donc enfin cette belle sonnerie discrète et aérienne qui nous sert de remplacement aux mots doux sursurés à l’oreille (Oui un vieux rêve d’avoir le droit au "Il faut te lever mon chéri" avec un mimi tout doux au lieu du "Drinnnnnnnnnnnnnnnnnnngggggggggg Drrrrrrriiiiiiiiiiinnnnnng !!!!!!!" limite antidémocratique !!!) :
 "DRINNNNNGGGGG DRINNNNNGGGGG" donc !

 Premier exploit de l’homme moderne : allonger le bras pour faire taire ce pu...rée de réveil...
 Second exploit : arriver à résister au moins 10 secondes avant de retomber dans les limbes brumeuses chaudes douces accueillantes du sommeil du juste...
 Troisième exploit : arriver à se re-réveiller aux doux mots susurrés à l’oreille : "Papaaaaa !!!! Je veux mon p’tit déjeunééééééééééééé !!!!!" (Mince ! Un moment j’avais espéré une voix douce venant de 700 km...) Le réveil est facile dans ces conditions... la bonne humeur en revanche...

Suit un ensemble de gestes entièrement mécaniques et pavloviens induits par le froid trouvé hors de la couette :

 un coup du petit orteil dans le pied du lit
 saut à cloche-pied en hurlant sur le jouet qui traîne du sus-nommé Gnafron
 arrivée dans la cuisine... "Tiens c’est mouillé !!! Tiens le lave-vaisselle a fuit cette nuit... Où est la serpillière ?"
 "Papa c’est tout mouilléééééé !!!!!!" (Merci l’homme avait remarqué il est à 4 pattes avec la serpillière !!!!)
 Elaboration du p’tit déj’, réveil du grand Gnafron... Re-réveil du grand Gnafron... Re-re-réveil du grand Gnafron... Bon on ne peut pas lui en vouloir vu l’état du père... Mais faut qu’il se grouille un jour pour se réveiller ! RE-REVEILLLLLL DU GRAND GNAFRONNNNN !!!! Ah ! Il a entendu cette fois !!!!
 Tout le monde s’attable devant le p’tit déj’... Mince l’homme a oublié le café ! Retour à la cuisine... Mince il avait aussi oublié d’appuyer sur le bouton de la cafetière...
 Bon en attendant préparons les frusques des p’tits chérubins ça sera ça de fait... Suivent enfin le moment café et le moment bain chaud tant attendu...
 7h45 : tout le monde sort et se dirige vers la voiture...
 7h47 : tout le monde fait demi-tour pour cause d’oubli de la banane avec papiers et lunettes... (d’ailleurs l’homme se traite de banane !)
 7h50 : tout le monde dans la voiture... Voiture qui comme le père et le grand Gnafron décide de ne pas se réveiller...
 7h51 : Ouverture du capot moteur et triturage des fils et bidules pleins de graisse éparpillés dans le coin...
 7h53 : La voiture démarre !!!!!
 7h57 : On gare la voiture, sort la marmaille, l’amène chez la chère belle jeune intelligente voisine adorée qui s’en occupe pour les déposer plus tard à l’école... (Bon on ne sait jamais... au cas où quelqu’un se reconnaitrait... )
 8h00 : Retour dans la voiture... Qui ne veut plus re-démarrer... Re-triturage.. Cette fois en vain !
 8h02 : Rue en faux plat descendant.. L’homme se dit "Et si j’essayais de la démarrer en la poussant ???"
 8h12 : l’homme abandonne sa voiture sur une place payante pour la journée (tant pis pour la prune). Il a poussé sa voiture sur 300 mètres (dont les 150 derniers en faux plat montant). Il a les jambes qui tremblent, les poumons en feu, et s’est fait un torticolis de la mort !!!
 8h13 : appel du collègue habitant le quartier... "Tu es déjà parti ?? Depuis seulement 1 mn ? Tu te gares et tu m’attends ? Sympa !!!!!"
 8h14 : Principe de physique relativiste : 1 minute pour un voiture = 5 minutes à pied en courant... (voire 7 quand on se traîne à cause d’un torticolis géant)

 8h21 : Essoufflé dans la voiture du collègue, l’homme se dit que rester couché dans son panier toute la journée en attendant la gamelle, la promenade et la caresse du soir...