Le 20 janvier 2004, par Malick,
Ou comment transformer une corvée en calvaire...
J’ai faim. Oui c’est triste à avouer mais... j’ai faim. Ce qui me fait prendre conscience d’une terrible menace sur ma vie entière : je vais avoir faim plusieurs fois dans la même semaine. Je me résigne donc : il va falloir faire des courses.
Direction le Leclerc du coin et là, première inquiétude. Je ne suis pas seul à avoir eu cette idée stupide : avoir faim un samedi... Mais bon, pas le choix. J’ai bien pensé appeler le magasin pour une alerte à la bombe, histoire d’être tranquille mais, les cons, ils seraient capables de me croire et, les rustres, de m’empêcher d’entrer. Et pourtant faisons un rêve : seul dans les travées de ce temple de la surconsommation, pas de mamie qui encombre les allées, les caisses, pas de gentleman en mocassins et jogging... raaah lovely !
Retour à la réalité. Je rentre dans le magasin. Consternation : à chaque détour de gondole (et pourtant vu ma souffrance, ce serait plutôt des galères au lieu de gondoles...) des troupeaux de caddies se regroupent, bloquent le passage, j’en viens même à me demander si leurs conducteurs n’ont pas l’intention de planter la tente là au milieu. Oh, si vous voulez papoter, il y a une brasserie pas loin !
Que faire pour les déloger ? J’hésite à leur planter mon caddie au creux des reins, je râle vaguement mais je rechigne à agir comme tous ces homo sapiens caddis...
Quand soudain l’idée me vient : la prochaine fois je ne prendrai pas ce fameux caddie (à qui je dois 500 € de droits d’utilisation de marque) mais un char, un vrai, avec une tourelle, des obus et toutes ces choses rigolotes qui prouvent que tout corps dans lequel on plonge de l’acier crie "Aïe".
Et finalement, un char chez Leclerc, c’est logique...