Le 1er mars 2005, par Lézard Vert,
Nous sommes mardi matin. Dans vingt-quatre heures, c’est le grand départ...
Cela fait plus d’un an que j’y pense ! Plusieurs mois que je m’y prépare ! Je stresse, évidemment. Mais je pense que je stresse moins que mes futurs compagnons de route. Je m’efforce de ne pas y prêter attention. Je pense à autre chose. Je me change les idées. Sport, lecture, visite à des potes...
La journée s’écoule peu à peu. Je fais mes derniers préparatifs. Ces deux-trois derniers jours, j’ai déjà reçu plusieurs coups de fil et plusieurs mots d’encouragement. Ca fait du bien, mais ça me ramène à la réalité... De ce dans quoi je vais me lancer, demain matin.
Je vérifie mes affaires, pour la enième fois. Les documents officiels, obligatoires pour ce genre de voyage. Un casse-croûte, pour tenir la journée : des fruits, des trucs à grignoter, de l’eau. Les vêtements que je porterai. De quoi écrire, car quand même, c’est important. On ne fait pas un truc comme ça tous les jours. Ce serait idiot d’oublier son stylo. Vraiment idiot.
D’ailleurs j’en prends plusieurs, allez. Comme lorsque je partais vraiment en voyage et que je tenais un journal. Cette fois c’est un peu différent. Mais l’outil stylo est encore plus important. Je renonce au stylo-plume, qui bave trop facilement. Je prends un stylo bille bleu. Et un noir. Et puis un deuxième noir, que je rangerai dans la poche intérieure de mon manteau, au cas où je perdrais mon sac !
J’ai consulté tous les sites web nécessaires, pour étudier le trajet. Partir à telle heure pour arriver au RER à tel moment, puis embrayer sur tel train... Ok. Je me suis donné beaucoup de marge, mais il vaut mieux être prudent.
C’est une sacrée aventure qui va démarrer. Deux jours aux frontières de l’extrême. Les objets indispensables, je les garderai dans la poche intérieure de mon manteau : un stylo, une pièce d’identité et ma convocation : épreuves écrites du CAPES externe d’histoire-géographie, 2 et 3 mars 2005...
Ouaaaaah ! Bouzigue ! Peuchère ! Madre de dios ! Je sors de ce truc complètement éreinté. :-o Demain, il y aura la 2e partie : géographie.
Mais vraiment soulagé. Surtout que j’ai réussi à faire mon truc, à rendre un devoir complet, ce qui est déjà une bonne chose et n’est jamais garanti, car cinq heures, ça semble long mais ça passe vite, vite, vite. :-/
En entrant dans le bâtiment, avec les quelque 1000 autres candidats de la région parisienne (sûrement plus de 1000 d’ailleurs), soudain l’estomac se noue. :-( Même si jusque là je m’étais senti vraiment plutôt serein.
Et quand on y est, ça semble tellement long, tellement fatigant à faire, cette putain de dissertation, qu’une fois en allant faire une pause WC j’ai été tenté de me barrer... :-( mais ça n’a duré que quelques secondes.
Mais en ressortant ! En ressortant ! J’avais envie de sauter dans les bras de tout le monde ! :-) B-) Ca fait tellement de bien d’être débarrassé de ça. Enfin, à moitié.