Le 18 septembre 2006, par poulpi,
C’était une journée de chômage comme les autres. Un réveil tardif vers les midi et demi - 2 heures. J’ai rendez vous chez un pote, chômeur aussi, pour une passionante après midi de matage de film en buvant des coups tranquillement.
L’après midi se déroule paisiblement, on se regarde un film japonais on boit, on continue sur un autre film, coréen cette fois, on boit encore. Bref l’après-midi passe sans qu’on s’en rende compte et nous voila bien alcoolisés a regarder des films de baston chinois sans sous-titre (sur le coup on comprenait tout).
Dans un éclair de lucidité, on décide de sortir en ville, parce que bon, ca va quoi, on vient de se taper 7 heures de films, une bouteille de whisky et quelques bières, et ca nous ferait pas de mal de voir un peu le dehors de l’appart.
On se met donc en route pour aller dans un club de jazz où on a nos habitudes. On enfile nos blousons, parce que c’est l’hiver, et nous voila, 2 beaux spécimens bien alcoolisés en train d’arpenter les rues direction la boite de jazz.
A un moment l’un de nous propose de continuer de s’alcooliser sur le chemin. Quelle bonne idée ! après tout, on est des perfectionistes, on a commencé a faire quelque chose, autant le faire jusqu’au bout ! Seulement voila, on est des chômeurs, et en bons chômeurs on a pas un rond sur nous. Heureusement, a ce moment là on tombe sur 2 espèces de clodos russes ou ukrainiens, je sais plus bien, qui tiennent entre leurs mains le graal : une bouteille de vodka.
On commence a les brancher, ils parlent pas un mot de francais, mais en quelques mouvements de bras on arrive à se faire comprendre. Maintenant on est quatres plus une bouteille de vodka pleine. Avec mon pote on oublie pas d’épancher notre soif tout en nous dirigeant vers le club.
Pas de bol, en arrivant devant le club, on se retrouve comme des cons : fermé. En plus la bouteille est a moitié vide, les russes se les gèlent et avec mon pote on commence a piquer du nez... C’est là que les erreurs commencent.
Dans un grand moment de fraternité, je file mon blouson au russe qui a froid et je les invite chez moi pour finir la soirée. Après une demi-heure de marche on arrive mais tout le monde est trop mort pour continuer la soirée, alors je propose aux russes de pioncer dans mon canapé. Je suis pas trop altruiste quand meme. Moi je les laisse se démerder et je vais me pieuter, quant à mon pote il rentre chez lui, vu qu’il habite a 100 mètres. Avant de partir il me met en garde contre les deux autres qui vont squatter mon salon. Je l’envoie chier en lui sortant un magnifique couplet sur la confiance entre les gens, qu’ils ont pas l’air d’être des escrocs, et puis qu’après tout, c’est chez moi et je fais ce que je veux.
Après avoir vomi 2-3 fois, je m’endors comme un bienheureux. Le lendemain, je me réveille vers les 3 heures. Je vais au salon pour découvrir que mes potes de la veille se sont déja barrés. Ils ont pas nettoyé le bordel de la veille, mais ils m’ont débarassé de toute ma collection de cd. une bonne centaine, dont les 3/4 appartenaient d’ailleurs à mon pote. Mon appareil photo y est passé aussi. Et le blouson de la fraternité devrait aussi continuer à tenir chaud a mes ex-meilleurs potes les russes !