Le 23 juillet 2006, par Lézard Vert,
Je me retrouve aujourd’hui dans un environnement peu familier, si bien que j’ai du mal à m’orienter...
Ici, les sensations ne sont pas du tout les mêmes que sur la terre ferme. Où est la gauche, où est la droite ? Le sol est instable, il y a du roulis, du tanguage, je trébuche souvent et autour de moi, les éléments sont déchaînés.
Cependant, je sais que j’ai quelque chose d’important à faire. Je me fixe cet objectif en tête : je sens que je peux y arriver. A priori, j’ai juste une vingtaine de pas à faire. En plus je suis plutôt détendu ce soir, donc cette épreuve ne me semble pas aussi difficile qu’elle pourrait l’être. Je me sens assez optimiste, en fait. Pourrait-on dire euphorique ? Oui, le mot n’est peut-être pas trop fort.
Je me suis un peu rapproché du but, mais les mouvements du sol sont traîtres. Il tangue brusquement et je bascule en avant ! Je tombe sur les mains mais ne me fais pas trop mal. Je m’arrête à peine. Mais il me semble plus prudent de continuer à quatre pattes. Voilà, là ça va mieux.
J’ai considérablement progressé. L’objectif n’est plus très lointain, mais cette chute a dû me secouer car j’ai la tête qui tourne un peu. Ca y est ! Finalement, je suis arrivé à mon but !
Derrière moi j’entends des rires, des voix. Je reconnais celles de vieux amis. Oui c’est ça, il y a tout un groupe d’amis à moi, rassemblés à une cinquantaine de mètres, à un endroit situé un peu en hauteur. Il y a de la musique. Certaines voix parlent de moi ; je reconnais mon nom, suivi de rires bon enfant. En tournant un peu la tête, je pourrais du coin de l’oeil apercevoir des lumières.
Mais je suis tout entier absorbé dans ma tâche. Je me tiens près de la haie, debout, la braguette ouverte, très concentré. Finalement je crois savoir où je suis. Chez moi. C’est l’été. Il y a plein d’amis dans ma maison, de la musique, sans doute une assez grande fête.
Pour une raison qui m’échappe encore aujourd’hui, alors que dans la maison où j’ai grandi la fête bat son plein, j’ai décidé qu’il serait plus simple pour satisfaire un besoin naturel de me précipiter comme un imbécile au fond de mon jardin plongé dans l’obscurité, complètement imbibé d’alcool (et après avoir annoncé mon projet à voix haute à quelques oreilles attentives), plutôt que de simplement utiliser les toilettes.
Ah que de conneries peut on faire imbibé d’alcool ! :-p Mais c’est qui est drôle et nous fait recommencer. Je crois que l’on aime bien se rendre ridicule de temps en temps ....
Pour l’anecdote récemment il parait que je me suis mis à imiter le cerf en train de bramer :o)
Le manque affectif surement ...