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Ca se passe à l’arret de bus de la part-dieu, direction vers "je rentre chez moi". Un rasta, noir, d’une trentaine d’années sort du centre commercial en courant vers notre bus 28 qui vient de quitter son arrêt pour stopper au feu rouge ...
Il a de grosses locks assez longues et se tient son chapeau... Il est suivi quelques mètres plus loin, par une petite fille d’une dizaine d’années qui court également de tout son souffle... Je me dis : quand même, il pourrait prendre sa fille dans les (...)
Il se met à pleuvoir alors que je monte dans le tramway. A l’intérieur, je dois franchir l’épreuve de la poussette vide placée au milieu de l’allée, puis je me glisse furtivement et habilement au fond de la banquette ou une femme est assise de biais, son bébé dans les bras.
Arrive le gros monsieur. Mais alors très gros monsieur, il peine à franchir la poussette et décide de s’asseoir face à moi. Pendant une fraction de seconde, il s’immobilise au passage de la maman, et je le vois aplatir (...)
Je monte dans le bus et là paf ! je m’apercois qu’il y a des controleurs planqués à l’arrière. Là, sans trop savoir pourquoi, j’hésite à sortir mon coupon mensuel pour le biper, je fais comme mon voisin, je regarde ailleurs et je m’assoie.
Les 6 controleurs se mettent rapidement à vérifier aupres des gens qui viennent de monter. Mon voisin écope d’une amende d’ailleurs, mais moi on ne me regarde même pas. L’air plongé dans mon magazine... j’observe, ca pinaille, ca blablate... j’en (...)
"Eh ! Moi j’aime les chiens, attention, c’est pas çà ! Mais sans museaulière, là, vous pouvez pas le faire monter dans le bus : rapport à la sécurité. Ca ira pour cette fois, ya pas beaucoup de monde..."
On est entrain d’attendre, là pendant que le type essaye vaguement de se justifier... une mami s’incruste :
"Qu’est ce qui se passe ? Il a pas d’argent pour payer ?"
A mon tour de prendre le billet, à tout hasard je lui parle des écrans de télé/ordi qu’il faut emballer si on veut les emmener (...)
Maintenant, je dois traverser tout Paris pour aller bosser, en plongeant d’un côté et en ressortant de l’autre, tel une taupe urbaine. Je comprends enfin ces légendes que véhicule l’inconscient collectif francilien, sur ces mystérieuses et inquiétantes créatures qu’on appelle les "Grêves".
Combien d’enfants d’Essonne ou du Val d’Oise auront été terrifiés par cette injonction : "Mange ta soupe, sinon je dis aux Grêves de venir te chercher !" ? Aujourd’hui, je comprends tout cela.
Il est 17h. (...)
Dans les jours (ou les mois, voire les années) de mauvaise humeur, les trajets dans les transports en commun ne constituent généralement pas un moment d’évasion et de plaisir. Plutôt un renfort, placide, tranquille mais efficace, à nos idées noires...
...néanmoins, il est bon, parfois, que cette routine soit brisée.
Ce mec a à peine dix ans de plus que mois. Il n’a pas passé les dernières années dans un centre de thalassothérapie, j’en mettrais ma main à couper. Les cheveux qui commencent à (...)
Mais c’est-y pas mon bus que je vois là-bas à l’arrêt ?... Je cours ou je cours pas ? Avec mes 4/5 sacs de bouffe sur chaque bras, mes poireaux en équilibre précaire... Franchement j’hésite... bon. Je le fixe très fort et psalmodie dans ma tête : attends-moi/attends-moi/alleeeez !!!
Feu vert... Feu rouge... 200 m de plus : toujours à l’arrêt. Il est en panne ou quoi ? 300,400 mètres et j’y suis ! Mes voeux sont exaucés, je monte.
Tout de suite, je sens comme un je-ne-sais-quoi d’anormal dans (...)
Vendredi - Acte 1 : le chtit concert reggae est bien entamé dans le bar, le rasta au grosses dreadlocks aussi : il est entrain de jumper devant la scène en fumant un gros joint sous le nez du patron... ca le fait moyen. Vingt minutes après on le retrouve pétrifié sur une chaise, la bouche ouverte à ronfler comme un cochon jusqu’à la fin.
Lundi - Acte 2 : J’ai raté mon bus, je prend le métro. Arrivé à Saxe, j’observe par la fenêtre un type entrain de réajuster son bonnet (bleu) devant la (...)
Le 16 décembre 2002, par SmÔg,
dans Hiver 2002
C’est toujours quand on s’y attend le moins que ça nous tombe dessus, que ça arrive. Si on avait voulu le faire on aurait pas réussi...
C’est un samedi de décembre comme les autres, les gens se bastonnent dans les magasins pour avoir le dernier album de Popstar, alors que les marchés de Noël poussent comme des champignons et s’incrustent dans les plus petit recoins de la capitale, limite jusque dans les cages d’escalier...
Après une soirée qui s’est terminée à l’heure des premiers métros, (...)
Comme dirait un parisien de retour de province : « A Lyon c’est facile de frauder le métro, y’a pas de barrière » . Mais ça c’était avant. Maintenant, la fête est finie, c’est beaucoup plus dur ! Vous allez voir...
C’est le matin, levé tard, un verre d’eau vite avalé et hop, un petit tour dehors. Sortie devant mon immeuble, la porte n’existe plus, elle a brulée y’a quatre mois. j’attaque la montée en direction du plateau de la Croix-Rousse. Deux rues plus haut, la tentation est forte. La (...)
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