Le 17 mai 2003, par Susie,
Mes études m’ont sensiblement éloignées de ma ville natale, et m’ont donc amenées à utiliser les « trains grandes lignes » qui sillonnent la France.
J’arrive ainsi en gare, très moche il faut le dire, de M_________. Bon, j’ai un changement. Je prends mon courage à 2 mains : je descends mon gros sac du porte bagage et débarque sur le quai. Mais bien sûr ce n’est pas le bon pour mon prochain train. Suée, passage souterrain, fatigue, marche, suée... enfin le bon quai ! Mais évidement je ne suis pas au bon repère. Tant pis, voilà un siège, j’ai une trentaine de minutes à attendre, je m’assoie.
Et tout ces gens qui font le changement avec moi poursuivent dans la bonne direction. Enfants, parents et grands-parents continuent donc à marcher et à suer. Moi je les observe, en me demandant d’où ils viennent, où ils vont, vu leur tête, leurs bagages, ça me passe le temps. Tout cela était sans compter les aléas de cette chère SNCF, car une voix s’élève dans les hauts parleurs nasillards, les repères ont changés ! Alors voilà que toute la masse d’enfants, de parents et de grands-parents repasse dans l’autre sens, avec cette précipitation engendrée par les changements de dernières minutes. Les mêmes têtes, les mêmes bagages y passent en accéléré, en bref, c’est la cohue.Et finalement le train, et en particulier ma voiture, s’arrête à la hauteur de ma place assise sans que je n’aie eu à bouger.
J’en conclue, au cas où vous ne le sauriez pas déjà, qu’il ne faut jamais faire confiance aux prévisions de la SNCF, surtout quand on est faignant, et ça, ça me plaît !