Le 25 avril 2003, par Gidéon Stargrave,
Sur une ligne bien propre et aérienne du métro parisien en direction de la tour eiffel...
Quelques stations après être monté dans le wagon, entre un couple accompagné de deux enfants : un qui marche déjà tout seul et l’autre dans les bras de son père ; la mère déplace la poussette avec difficulté. Ce sont des touristes, ils parlent fort. Le chauffeur, à la mode parisienne, enclenche la sonnerie de fermeture des portes quatre secondes après les avoir ouvertes, les gens se pressent, le groupe de touristes s’affole. Une roue de la poussette se coince entre le marchepied et le quai. Le père aide à la bouger, passe le bébé d’un bras à l’autre assez confusemment. La sonnerie s’éternise. Il met un pied dans le métro après avoir vérifié que sa petite famille soit à bord. Il se tourne, se retourne et soudain les portes se ferment sur lui.
Chclaque ! ....... « Ah, ca s’est pas fermé complètement, y’a un truc qu’est resté coincé ! »
Le visage de la mère blêmi, ses yeux s’écarquillent ; elle entrevoit déjà le pire. Le bébé touriste toussote un peu ; ouf... C’est le sac à dos du père qui, coincé dans les portes, empêche le métro de repartir. A quelques rotations et changements de bras près, c’était le bébé qui y passait.
Suite à ça, ils ne se sont plus dit un mot et n’ont même pas fait "OH !" en voyant la tour Eiffel.
Cet article sur le métro me fait penser à la ligne 6, que je prenais souvent à une époque.
Et au plaisir que procure le métro aérien à ses passagers : surgir de l’ombre et de l’air vicié, et traverser sans aucune gêne quelques beaux paysages urbains de la capitale. Mais le métro aérien m’inspire la même pensée que les tronçons d’autoroute qui fendent de superbes forêts ou des paysages de campagnes vallonnées : ses usagers ont droit à une belle vue, mais ceux qui vivent là trouvent notre métro et notre autoroute d’une laideur envahissante...
Que faire ?