22 anecdotes époustouflantes

Comment je me suis mis dans le fossé

Le 22 avril 2006, par gabzéta, Entre Saint-Claude et Lons-le-Saunier

Il est une heure du matin sur la petite route de campagne du Jura. Je file vers Oyonnax rejoindre l’autoroute pour Lyon. J’adore rouler dans la forêt la nuit, mais là je suis bien fatigué et j’en ai marre. Je roule un peu trop vite en fait, parce que lorsque la route disparaît d’un coup en face de moi et que je me met à freiner brutalement sans comprendre ce qui se passe, c’est déjà trop tard. La voiture dévale un talus de 2 mètres qui borde la route et se retrouve bloquée dans la pente, la roue avant enfoncée dans l’herbe mouillée. Mi-sère.

Je sors, sous le choc, mais indemne… Je viens de traverser une double voie de part en part. Heureusement, elle était déserte. Je suis verni. Enfin, ce n’est pas vraiment ce que je me dit à ce moment là : lundi de Pâques. Une heure du matin. Bled inconnu. Campagne. Boulot à Lyon dans quelques heures. Mais qu’est ce que je vais faire, bonne mère ?

Tout ça à cause d’une maudite pochette, celle qui contient mon portefeuille et tout mes papiers. Celle que j’oublie régulièrement partout ou je passe. Beau final pour un gentil week-end de Pâques en famille, dans un gîte au fin fond du jura (vers la cascade du hérisson).

Je quitte le gîte vers 20h30, je roule une grosse heure dans la forêt, et une fois au péage de l’autoroute d’Oyonnax, je réalise que je suis coincé comme un con. Pas de papiers, pas de carte bleue !  

Tant pis, je fais demi-tour rechercher tout ça en me demandant dans quelle clairière je vais bien pouvoir faire le plein d’essence. Je flippe tout le trajet, l’œil rivé sur le voyant lumineux mais ca se passe bien. Je récupère les papiers, et je trouve la seule station 24/24 du coin, quelques kilomètres avant de tomber en rade. Ouf. Il est minuit, c’est reparti pour deux heures de route.

C’était sans compter sur ce sale carrefour hyper-mal-foutu sans même un panneau stop. Donc, je me mange le fossé et je me retrouve coincé là. Une voiture passe. Chance, la conductrice veut bien s’arrêter (un type qui fait des grands signes au bord d’une route la nuit au milieu de nulle part, c’est pas forcement engageant). Elle appelle les pompiers, qui me passent la police, qui réveille un garagiste. Alors que j’essaye tant bien que mal de lui expliquer ma situation, je discute en même temps avec un routier qui s’est arrêté et qui pense qu’on va déjà pouvoir remettre la voiture droite. On ne peut pas la tracter de toute façon, il faudrait une grue ou un truc du genre. Oups, je raccroche malencontreusement le téléphone de la dame. J’imagine que le garagiste à l’autre bout du fil part se recoucher, soulagé.

Après avoir convaincu la dame de monter dans la voiture pour démarrer – elle est réticente, elle a peur que ça bascule – et en soulevant l’avant de la Panda avec un nouvel automobiliste qui vient de s’arrêter, on arrive à la placer à plat en bas du talus. Et coup de chance (en fait la chance était avec moi cette nuit là), le talus commence 15 mètres mètres plus tôt, je peux donc revenir sur la route.Chacun reprend alors son chemin, mais je fais pas le fier, la voiture vibre de toute sa carcasse dès que je dépasse le 60. Angoisse et bruits de casseroles pendant les deux heures de trajet qui me ramènent vers mon lit ! Heureusement, la magic Panda a tenu bon. Et moi aussi. (je parle de mes nerfs).

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