22 anecdotes époustouflantes

La course au vélo’v

Le 15 novembre 2005, par gabzéta, Lyon

On ne peut plus se promener dans Lyon sans croiser des dizaines de cyclistes à vélos’v. Il faut dire que c’est génial : un vélo’v en libre accès et gratos pour la demi-heure… A Lyon, on en fait du chemin en une demi-heure !

D’ailleurs, ça fait un moment que je n’en ai pas pris, alors, en ce samedi ensoleillé, je profite du beau temps et marche jusqu’à l’arrêt le plus proche…  

Sur place, plusieurs vélo sont attachés, mais la machine n’en détecte qu’un… Soit. Je passe ma carte et le décroche vigoureusement. A ce moment là, un type, qui doit être sponsorisé par son PMU de quartier tellement il à une tête d’alcoolo, m’interpelle :  

 – « mais les vélos, là ! Comment vous faites quand l’arrêt il est plein ? Hein, comment vous faites ? »  

 – « Ben… On cherche un autre arrêt. »  

 – Oui mais ! Parce qu’à Gerland les soirs de match, j’ai bien vu comme les arrêts ils sont pleins ! Alors comment vous faites, hein ? à Gerland !  

 – « …Ben… On cherche un autre arrêt ! Plus loin, quoi ! »  

 – « Ah. »

Ayant enfin réussi à me débarrasser de l’énergumène, j’enfourche la bécane !… Et me rend compte qu’il y a un pneu crevé. Merde. Bon, allez, c’est pas de chance. Je marche un bon quart d’heure à travers un no man’s land de chantiers et de voies rapides : pas un seul autre arrêt ! Ah si en voila un. Et il lui reste juste un vélo’v ! Je m’apprête à le décrocher vigoureusement, quand deux touristes espagnols ou latinos m’interpellent : -« credit card ? credit card ? »  

Je baragouine un truc en anglais tout en pianotant pour essayer de retrouver comment ca marche avec une carte bleu. « credit card : ok but only, euh…blue card ! see ? »  

 – « Ah ok, ok »  

Ah merde ! Pas ok ! Il est déraillé le seul vélo qui reste, là ! Et puis alors remettre la chaine de ces engins, c’est un peu comme remettre la chenille d’un tank : on laisse quelqu’un d’autre le faire ! Allez, c’est reparti pour une petite marche.  

Sur la route, j’arrête pas de croiser des cyclistes à vélo’v, y’en a partout, c’est du délire total. D’ailleurs, un de ceux qui vient de me dépasser stoppe à l’arrêt suivant et change de bécane. je me rend compte que j’ai pas trop le choix, plus que trois vélos, dont deux à moitié désossés (vandalisés, comme qui dirait). Le type me dit que celui qu’il vient de laisser a la selle cassé, mais que bon, c’est ok ça roule. Je dois avoir l’air à moitié convaincu parce qu’il insiste et me plante un regard de marabout droit dans les yeux :  

 – « Ça roule, ça roule. Plus tu vas dans le centre, plus ils sont moins nombreux. »  

Pff, j’ai pas envie de me casser le cul moi ! Ah ! Un autre gars vient de ranger son vélo… Mais la machine ne le détecte pas comme disponible.  

Ça commence à me gonfler cette histoire… Je continue à pied jusqu’à l’arrêt suivant, où je trouve plusieurs vélo’v disponibles. En apparence ! Car on ne me la fait plus à moi ! Alors, je les snobe. Je continue droit devant, sans même y jeter un un regard ! Ouais, je suis comme ça, moi !De toute façon, je marche encore 10 minutes, et puis je suis arrivé. 

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