La mer de tous les vices
Le 28 septembre 2005, par gabzéta, ravenne – Italie
L’été, les vacances en Italie, le camping en famille et sa plage idyllique…là même où on a failli tous se noyer avec mes frères et ma sœur.
C’est le début des années 90 du siècle dernier. Il fait beau, la plage de sable fin est vide, le drapeau vert flotte fièrement non loin de la digue de rocher… Alors évidemment, nous on se baigne ! Insolente jeunesse (19, 16, 14 et 11 ans )… Qui aurait cru que ce grand requin blanc échappé de… Non là, je m’égare.
Je disais donc : drapeau vert, c’est OK. Dans l’eau, ça descend en pente douce, c’est tranquille, On barbote, on rigole… Et puis voila que le petit frère commence a trouver cela difficile : il n’a plus pied et c’est vrai qu’on se trouve la sensation de dériver un peu contre notre gré, à ce moment là. En fait, c’est vite vu. On est dans un trou et un courant de fond nous entraîne vers le large carrément contre notre gré, dès qu’on essaye de retourner vers la plage !
A ce moment là, tout se passe très vite. Je veux dire : la panique. Le petit frère commence a couler, bon réflexe : il s’accroche à moi. Mais du coup, c’est moi qui n’y arrive plus trop là… Moi, le mannequin à ramener du fond de la piscine, j’y arrivai jamais à l’école ! Les autres, c’est pareil, ils galèrent comme des malades. Mais qu’est ce qu’on fait ?? il n’y a personne du côté de la plage pour crier au secours !
Après une bonne tasse, on se dit qu’il faut qu’on rejoigne cette digue, là bas. Le seul élément solide qui ne semble pas trop inaccessible. On y va ! on progresse péniblement dans les vagues, toujours à contre courant, puis je vois mon frère un peu devant nous (pas celui que je tiens dans mes bras, l’autre) se faire littéralement projeter contre les rochers. Le courant change à notre endroit. Ma sœur s’y agrippe aussi et puis c’est notre tour. Et c’est vrai qu’ils sont un carrément rugueux et pointus, ces rochers. Mais bon, nous voila à gravir la digue et à retourner sur la plage. Les autres rentrent en courant au camping. Moi je me sens lessivé. Je m’allonge dans le sable et je ferme les yeux. J’ai du mal à y croire. Ça a pas duré 10 minutes et on a failli y passer tous les quatre.