Avec et sans les locks
Le 12 décembre 2002, par gabzéta, Lyon
Vendredi – Acte 1 : le chtit concert reggae est bien entamé dans le bar, le rasta au grosses dreadlocks aussi : il est entrain de jumper devant la scène en fumant un gros joint sous le nez du patron… ca le fait moyen. Vingt minutes après on le retrouve pétrifié sur une chaise, la bouche ouverte à ronfler comme un cochon jusqu’à la fin.
Lundi – Acte 2 : J’ai raté mon bus, je prend le métro. Arrivé à Saxe, j’observe par la fenêtre un type entrain de réajuster son bonnet (bleu) devant la glace sans teint de la station : un coup à droite, a gauche, de côté… coquet le type.
Tiens bah il monte dans ma rame….ooola !! il marche pas droit, mais alors pas du tout ! Il doit être grave bourré. Toujours avec son joli bonnet, il prend la pose, se regarde, réajuste le couvre chef encore, dis trois mots incompréhensibles à un gars qui l’ignore royalement… Oups la gravité va frapper ! Il se retient de justesse.
Je l’observe du coin de l’oeil… Il fait un peu le spectacle quand même !! Regarde à gauche, à droite, fait la moue et puis le V de la victoire… Y joue la star tout seul. « Hey !! rasta ! rasta ! » Il se met à hurler à un gars à l’autre bout de la rame… Faut que j’arrête de le mater sinon, ca va pas louper… je suis sûr que jl’ai déja vu… grmlb…Merde, quand même, il me dit vraiment quelque chose…ouais y me regarde… mais oui !! c’est… ! ah ! Mais il s’est coupé les locks !! Ouah ! Ca devais faire 10 ans qu’il les avait !!
oups ! la gravité va… Bon, faut que je regarde ailleurs. hou ! ca y est il arrive, ca, c’est du tout cuit ! « yé ! yé ! » il tend ses mains… bon j’en checke deux.. oa, il insiste… oué checke là, oké ! Bon c’est mon arrêt, eh, il va se vautrer sur moi ou quoi ? Un complet-cravate essaye de passer devant lui et alors bonnet bleu veut aussi lui faire la checke-là, mais la gravité frappe un coup et il vise grave a côté et lui met une bonne tarte. Ouais. Ah, ca va très vite. Mais il a de la chance : costard-cravate prend peur et il ne lui en met pas une bonne grosse à son tour.
Je me lève et lui dit : assieds-toi ! assieds-toi ! et puis je sors. Mais bon, lui il s’assied pas, hein.